Que ce soit à l’écrit ou à l’oral, les phases d’introduction et de conclusions sont déterminantes et doivent, à ce titre, faire l’objet d’une attention toute particulière. En effet, ce sont la première et la dernière choses que votre correcteur/lecteur lira de vous et vous devez faire bonne impression en commençant votre travail et le terminer sur une note positive aussi.
Introduction :
L’introduction est le lieu de la rencontre entre vous et votre correcteur/lecteur ; il s’agit de la soigner, comme vous soigneriez une première rencontre avec une personne physique. Cette rencontre doit donner envie à votre lecteur d’aller plus loin dans la lecture de votre travail. Pour cela elle doit présenter le sujet aussi clairement que possible en évitant à tout prix les considérations généralisantes (fausses de surcroît) qui ne permettent pas de rentrer immédiatement dans le sujet. Les amorces du genre « de tous temps les hommes ont… » est à bannir absolument, rien ne saurait être plus faux (à moins que vous ne puissiez prouver que vous avez étudié l’ensemble des sociétés humaines sous toutes les latitudes de la planète depuis l’apparition de l’humanité – je doute que l’entreprise soit même envisageable).
L’introduction est composée obligatoirement de trois éléments qui ne forment qu’un seul et unique paragraphe.
Le premier élément diffère un peu selon que vous devez conduire un commentaire de texte (1a) ou une dissertation (1b), les autres (2 et 3) sont les mêmes pour les deux exercices.
1a) Dans le cadre d’un commentaire de texte, il faut en premier lieu présenter le texte : par qui et quand a-t-il été écrit (« Ce poème est extrait de …, écrit par… en …« ). Si vous décidez de donner des détails biographiques sur l’auteur, ne mentionnez que les éléments qui apportent un éclairage sur le texte que vous allez étudier. Il est par exemple inutile de mentionner la mort de Léopoldine Hugo (la fille de Victor Hugo) pour commenter un texte des Châtiments qui est entièrement centré sur son opposition à Napoléon III et de même il est inutile de mentionner Napoléon III pour commenter un texte des Contemplations qui sont consacrées au travail de deuil de V. H. suite à la mort de sa fille. Vous devez aussi proposer un rapide résumé du texte qui met en évidence votre compréhension du texte et en fait ressortir les éléments saillants que vous allez commenter dans votre travail.
1b) Dans le cadre d’une dissertation, on attend que vous analysiez les mots du sujet : quels sont les différents sens des termes du sujet et quelles questions se posent suite à leur association dans le libellé du sujet.
2) Problématique : la problématique est la question à laquelle votre travail va tâcher de répondre. Le texte, si vous avez un texte à commenter, est une énigme que vous devez tenter de résoudre. Ce que vous devez trouver est ce qui fait la spécificité, la singularité de ce texte précis. Il faut être capable de voir à quel(s) mouvement(s) littéraire(s) il se rattache et comment l’auteur traite ce(s) mouvement(s) de façon unique (pas comme ses contemporains et pas comme dans les autres textes de ce même auteur).
3) Annonce du plan. Cette annonce doit permettre, en deux ou trois étapes, d’apporter une réponse à la question posée. Ces parties doivent se suivre logiquement et aller des éléments les plus simples pour aller vers les plus complexes. L’annonce du plan doit être la plus claire possible. Vous pouvez opter pour la présentation suivante « dans un premier temps nous verrons que… , puis dans un deuxième temps… et enfin dans un troisième temps…« . Ne craignez pas d’être « lourds » dans votre annonce, cela aidera le lecteur à suivre votre raisonnement. Il n’est pas nécessaire d’annoncer les sous-partie dans l’annonce du plan, tenez-vous en aux titres des parties.
Au sujet de la phrase d’amorce : cette phrase est extrêmement complexe à trouver et à rédiger. En temps limité vous n’avez pas de temps à perdre à en chercher une. Si vous avez un éclair de génie (rare !) faites, mais sinon abstenez-vous et passez directement à l’analyse du sujet. Mieux vaux une entrée en matière un peu sèche et directe qu’une mauvaise entrée en matière !
Conclusion :
La conclusion est aussi importante que l’introduction en ce sens que c’est la dernière chose que votre lecteur gardera en mémoire. Elle se doit donc aussi d’être la plus claire et simple possible. Elle se compose de deux éléments dont seul le premier est indispensable. Comme l’introduction, elle est composé en un seul et unique paragraphe.
1) Réponse claire, précise et sans ambiguïté à la problématique. Votre problématique était une question, répondez-y simplement en rappelant les différentes conclusions de chacune de vos parties : « Au terme de cette étude nous avons montré que… parce que [I], [II] et [III] » (« [I], [II] et [III] » étant les conclusions de chaque partie). Ce récapitulatif permet à votre lecteur, sans avoir à relire votre travail, de se remémorer les étapes de votre réflexion. Attention, il est hors de question d’ajouter de nouveaux éléments à la réflexion à ce stade du travail : n’évoquez que des choses que vous avez dites clairement précédemment.
2) Une ouverture éventuellement. Il s’agit là de montrer, si vous le pouvez/savez, comment ce texte, dans le cadre d’un commentaire, s’inscrit dans un ensemble plus vaste (le recueil, le roman dont le texte est extrait, par exemple ou, pour une dissertation, dans quelle mesure ce que vous avez démontré peut s’entendre pour d’autres formes artistiques. Mais, cette étape n’est pas exigible à votre niveau et il vaut mieux laisser votre lecteur sur une impression positive avec une réponse claire à la problématique, que de faire du zèle et proposer une ouverture qui ruinera tous vos efforts.
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