Présentation de l’épreuve orale du bac de français

Durée : 50 minutes (30 minutes de préparation + 20 minutes de passage)

Coefficient : 5

Temps de passage et barème :

DuréeNoteÉpreuve
2 minutes2 pointsLecture
8 minutes8 pointsExplication linéaire
2 minute2 pointsGrammaire
8 minutes8 pointsEntretien

La première partie de l’épreuve (lecture + explication + grammaire) porte sur un des 20 textes étudiés en classe durant l’année. Le texte de l’explication et de la question de grammaire est choisi par l’examinateur.

La seconde partie de l’épreuve (entretien) porte sur une des 8 œuvres lues en classe ou en lecture cursive. C’est vous qui choisissez le texte sur lequel vous serez interrogé. Il est évident que votre examinateur vous portera, dans le jeu des questions-réponses, à vérifier le sérieux de votre lecture de l’ensemble des textes ; ne faites donc aucune impasse, ce serait très mal avisé.

Voici, quelques exemples de questions que l’on pourra vous poser, entrainez-vous à donner des réponses à celles-ci :

préparer son entretien sur une oeuvre/oral du bac de français

Pour mémoire voici l’ensemble des textes que nous avons étudiés (cliquez ici pour télécharger les textes tels que vous les présenterez à l’oral) :

Pour la première partie de l’épreuve :

  • Charles Baudelaire, « Correspondances »
  • Charles Baudelaire, « L’ennemi »
  • Charles Baudelaire, « À une passante »
  • Jules Laforgue, « Sonnet de printemps »
  • Georges Fourest, « Le Cid »
  • Rabelais, Gargantua, Prologue (début)
  • Rabelais, Gargantua, « Comment un moine de l’abbaye de Seuilly… »
  • Rabelais, Gargantua, « Mode de vie des Thélémites »
  • Fontenelle, Histoire des oracles, « La Dent d’or ».
  • Jean de La Fontaine, « Le Pouvoir des fables »
  • Marivaux, Les Fausses confidences, I, 2 (de « cette femme-ci à un rang » à la fin de la scène)
  • Marivaux, Les Fausses confidences, II, 13 (de « Êtes-vous prêt à écrire » à la fin de la scène)
  • Marivaux, Les Fausses confidences, III, 12 (de « Il n’y a pas moyen » à la fin de la scène).
  • E. Rostand, Cyrano de Bergerac, II, 10 (de « Si j’avais pour exprimer » à « tu seras ma beauté »)
  • Beaumarchais, Le Barbier de Séville, I, 4 (de « Il me vient une idée » à « ici la maison… »)
  • Abbé Prévost, L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, Incipit (1/2) (de « Je fus surpris » à « sentiment de modestie »)
  • Abbé Prévost, L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, Incipit (2/2) (de « Comme les six gardes » à « de tous les hommes »)
  • Abbé Prévost, L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, Première rencontre entre le chevalier des Grieux et Manon Lescaut (première partie de « J’avais marqué le temps » à « et les miens »)
  • Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale : rencontre entre Frédéric et Mme Arnoux (« ce fut une apparition » à « le capot de l’escalier »)
  • Philippe Besson, En l’absence des hommes (ch. 4, de « Et voilà que tu débarques » à « folie sans doute »)

Pour la seconde :

  • Pierre Lapointe, Les Sentiments humains
  • William Shakespeare, Hamlet (vous pouvez en voir une captation ici)
  • Voltaire, Micromégas
  • Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver
  • Romain Puertolas, L’Extraordinaire aventure du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea
  • Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses
  • Jan Carson, Les Lanceurs de feu
  • Jeannette Winterson, FranKISSstein, une histoire d’amour

Travailler au brouillon

Le brouillon est une étape indispensable pour rendre un travail organisé et bien structuré. Il permet :

  • d’analyser finement le sujet proposé ;
  • de dégager les multiples idées qui peuvent se rattacher au sujet ;
  • d’organiser ses idées les unes par rapport aux autres ;
  • de répertorier les exemples susceptibles de servir à illustrer vos arguments ;
  • d’avoir une vision synthétique et progressive du travail à rendre (indispensable pour l’oral) ;
  • de rédiger intégralement l’introduction et la conclusion pour n’avoir qu’à les recopier sans se soucier de les improviser lors du passage au propre.

Le travail au brouillon, doit occuper environ les deux-tiers de votre temps de travail soit :

  • 40 minutes pour une épreuve d’une heure
  • 1h10 pour une épreuve de deux heures
  • 2h pour une épreuve de trois heures

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Ce que n’est pas le brouillon

une version rédigée de votre travail que vous recopiez au propre (vous n’en aurez pas le temps)

beenhere

Nota bene

Il faut distinguer le brouillon pour une épreuve en temps limité et celui pour une épreuve à la maison en temps potentiellement « infini ».
– A la maison : brouillon d’étude du sujet > brouillon rédigé pour correction > copie au propre
– En classe : brouillon d’étude > rédaction directe au propre (sauf introduction/conclusion)

Règles de base du travail au brouillon

  • Ritualiser le brouillon : toujours faire la même chose (quand votre méthode sera sûre)
  • N’écrire que sur un côté de la feuille, pour éviter d’oublier des éléments lors de la rédaction
  • Numéroter les pages, pour pouvoir réorganiser la liasse en cas de mélange intempestif
  • Consacrer une page de brouillon à chaque partie, une page pour l’introduction et une pour la conclusion

Analyse du sujet (pour la dissertation)

  • Recopier le sujet seul au centre d’une page (format paysage), de façon aérée et lisible mais sans couper les groupes de mots (nom/adjectif ; verbe/complément…)
  • Repérer (souligner, encadrer, entourer, surligner…) les mots et groupes de mots importants
  • Définir, faire les remarques nécessaires sur chacun de ces mots/groupes de mots (qu’est-ce que cela implique ? qu’est-ce qui est sous-entendu ?)

==> Vous devriez commencer à pouvoir dégager une problématique

Sur une autre feuille

  • Noter, sans chercher encore à les organiser, vos idées ou exemples.
  • Regrouper les idées en fonction de thèmes que vous aurez dégagé de votre analyse du sujet ou que vous aurez repéré dans le texte (pour le commentaire de texte).

==> Formaliser une problématique qui vous permette de reprendre
les différents thèmes définis précédemment.

  • Établir le plan détaillé de votre travail : une page par partie, noter clairement les arguments (semi-rédigés) et les exemples qui les accompagnent ainsi que les éléments d’interprétation
  • Rédiger les transitions entre chacune des parties à la fin de la page consacrée à chacune

  • Rédiger intégralement l’introduction et la conclusion de votre travail

PAUSE
(si vous avez besoin d’en faire une)

Recopier au propre votre travail, au pas de course, si vous devez faire une pause, faites-la en milieu de phrases, il sera plus facile de retrouver le fil de votre pensée ainsi (c’est ce que faisait Hemingway)

Règles relatives aux césures

Lorsque l’on écrit à l’ordinateur, il est facile d’aligner le texte simultanément sur les marges de droites et de gauche (option « justifier » du traitement de texte). En revanche, cet effort de mise en page est bien plus complexe lorsqu’on écrit à la main. Si l’on veut éviter les écrits « en oriflammes » (ce qui n’est nullement obligatoire), il est nécessaire de « couper les mots », d’effectuer ce que l’on nomme des « césures ».

Or, les césures répondent certes à un soin esthétique mais ne sauraient s’affranchir des règles qui encadrent cette pratique.

Ce sont ces règles que je rappelle ci-après.

NB. Dans les exemples, la barre oblique marque la césure, les crochets droits l’infrangibilité des groupes et le « ° » indique les formes fausses.

  1. Tous les mots ne peuvent pas être coupés
    1. Il est interdit de couper les monosyllabes ([de], [par]) y compris les diphtongues ([au], [eaux])
    2. Il est interdit de ne laisser que deux lettres en fin ou début de ligne
    3. Il est interdit de couper les abréviation ([SNCF])
    4. Il est interdit de séparer un titre du nom de la personne qui le suit ([M. Dupont], [Mme Durant], [Me Richard], [Dr Jones])
    5. Il est interdit de couper un nombre et son unité ([35 degrés], [31 av. J.-C.])
  1. Les mots ne sont pas coupés n’importe où
    1. Il est interdit de couper un mot lorsque c’est le dernier de la page
    2. Il est interdit de couper les diphtongues (°contra/ire)
    3. Il est interdit de couper la syllabe finale d’un mot si elle se termine par un -e muet (°dramati/que)
    4. On doit couper entre deux syllabes (par/tiel/le/ment)
    5. On doit couper les mots entre deux consonnes identiques (partiel/lement)
    6. Les mots composés doivent être coupés après le trait d’union (tire-/bouchon)
    7. On doit couper les mots en fonction de leur étymologie, c’est-à-dire après le préfixe ou avant le suffixe (con/jonction, homo/gène)
  1. La règle de la « concuvi »
    1. Il est interdit de laisser seules les syllabes « con », « cu » et « vi », quelle qu’en soit l’orthographe, et ce pour des raisons de bienséance : le « con » étant le sexe de la femme, le « vit » celui de l’homme et le « cul » ce sur quoi nous sommes assis.

Un conseil simple : Si vous ne parvenez pas à apprendre ces règles, ne coupez pas les mots, ainsi vous ne commettrez aucune erreur en pensant sacrifier à l’esthétique (qui reste et demeure secondaire dans tous les écrits).

La prise de notes et la restitution des notes

La prise de notes

Que ce soit pour garder une trace d’un cours ou d’une lecture, il est nécessaire de prendre des notes. En effet, le cerveau humain n’est pas en mesure de fixer de façon pérenne une information si elle n’est pas réutilisée régulièrement.

Les méthodes de prise de notes sont multiples et c’est à chacun d’entre nous de trouver sa façon de faire qui dépend d’une part de la capacité de mémorisation et de la structure intellectuelle de chacun. Il ne saurait donc y avoir de formule unique valable pour toutes et tous.

Je vous propose ci-après deux méthodes (vous trouverez les outils numériques qu’il est possible d’employer pour les mettre en œuvre sur le site suivant, si vous le souhaitez, mais tout est parfaitement faisable à la main, c’est même mieux).

  • Méthode par puces (“bullet points”)

Il s’agit d’une méthode qui place chacun des éléments de l’exposé les uns sous les autres et l’ensemble est hiérarchisé au moyen de puces (signes dactylographiques), les éléments les plus importants (grandes parties) sont contre la marge et les éléments de moindre importance s’en écartent. Il est bon d’attribuer une puce différente à chaque niveau hiérarchique. On peut aussi varier les couleurs, si cela convient.

Exemple de prise de notes sur la biographie de Montaigne.

Il est inutile de rédiger ces notes, ce ne sont que des « accroches » qui servent à ancrer des éléments à mémoriser, une fois ces éléments en tête, on peut redévelopper le propos.

  • Méthode dite “Cornell” (université des États-Unis) (modèle vierge)

Dans ce cas-là, la fiche est divisée en 4 parties. Le cartouche supérieur permet de savoir d’un coup d’œil de quoi il s’agit. On y note la date de rédaction de la fiche (pour pouvoir la classer efficacement et la compléter éventuellement), le titre (ce dont elle parle) et, dans le cas de la lecture d’un texte, le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre (particulièrement intéressant pour les lectures cursives).

Les deux colonnes centrales servent à la prise de note à proprement parler. Dans la colonne de droite notez les éléments importants du cours/du texte lu. Dans celle de gauche reportez les termes clés et les différentes questions que l’on pourrait vous poser sur ce cours/ce texte.

Le cartouche inférieur sert à faire la synthèse de l’ensemble, les choses à retenir absolument.

Exemple de prise de notes sur la biographie de Montaigne en utilisant la méthode Cornell.

Restituer/Reprendre des notes

Le travail de la prise de notes ne s’arrête pas au cours, il faut ensuite reprendre ces documents pour les clarifier, les expliciter un peu. Cela peut passer par une reprise, sous la même forme, des notes prises sur un nouveau document qui sera plus clair parce que vous ne serez plus dans l’urgence d’une saisie durant le cours. Mais vous pouvez aussi remanier la forme, par exemple, d’une carte mentale (aussi nommée « carte heuristique » ou « mind-map »).

Il s’agit là de placer l’idée principale au centre d’un schéma et de « rayonner à partir de cette idée vers celles qui lui sont immédiatement rattachées. On peut alors préciser chacune des idées en une sous-idée systématiquement rattachée à la précédente. Pour restituer le raisonnement, il suffit de suivre les fils qui réunissent les bulles entre elles et développer l’argumentaire. Il est évident que l’on peut développer autant que nécessaire chacun des points en fonction des connaissances acquises, à acquérir ou de leur complexité.

Carte heuristique présentant la biographie de Montaigne.

Le travail avec des cartes mentales peut aussi, si vous parvenez à vous familiariser avec cet outil, et s’il convient à votre tournure d’esprit, être parfaitement utile pour une préparation de plan de commentaire de texte, de dissertation ou de présentation orale. Dans ce cas, au centre se place le sujet, et chacun des points qui lui sont immédiatement reliés constituent les grandes parties et les niveaux immédiatement inférieurs les sous-parties.

Ficher les textes de l’oral

Pour vous préparer à l’épreuve orale du bac (et aussi la dissertation à l’écrit), il est nécessaire que vous puissiez revoir rapidement les textes étudiés afin de pourvoir en faire le commentaire le plus efficace possible le jour de l’oral.

Pour ce faire, une des solutions est de « ficher » ces textes.

Les éléments qui doivent nécessairement apparaître sont les suivants :

  • Auteur et titre de l’extrait
  • Origine de l’extrait (titre de l’ouvrage dont il est issu et sa date de composition)
  • Contextualisation – attention, ne mentionner que les éléments pertinents pour la compréhension du passage :
    • éléments de biographie de l’auteur
    • éléments d’histoire
    • éléments d’histoire littéraire (mouvement[s] littéraire[s] au[x]quel[s] l’auteur se rattache ou est associé)
    • situation du texte dans l’œuvre (ce qui s’est produit avant et qui éclaire le passage étudié)
  • Structure du passage : les différentes sous-parties du texte
  • Explication de quelques éléments notables (vocabulaire, grammaire, style) de chaque passage susceptible d’éclairer le sens de chaque partie et de mettre en lumière le lien qui existe entre chacune.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, employer la fiche de révision suivante :

Propositions d’organisation du temps de travail pour une épreuve en temps limité (110 minutes et 4h)

Vous trouverez ci-après deux propositions de répartition de votre temps pour un travail sur table de 2h et 4h.

Devoir sur table de 2h (110 minutes au lycée)

Un travail en temps limité est une double épreuve : une épreuve évidemment intellectuelle (et parfois physique) mais aussi une épreuve contre le temps. Il faut, pour espérer réussir à boucler le travail à faire dans le temps imparti, savoir quoi faire à quel moment dans ce temps extrêmement contraint.

Cela suppose, évidemment que l’élève ait à sa disposition, sous son nez, une montre [non connectée évidemment !] ; le surveillant de salle n’a pas vocation à se transformer en horloge parlante !

Voici une sorte de « chemin de fer » qui vous donne quelques indications quant à la façon d’organiser ce temps.

Travail à faireTemps consacré
Deux premières lectures du texte pour le découvrir (1) et s’assurer de l’avoir compris (2)10 minutes
Lecture de la problématique et des points à étudier
Analyse des questions = s’assurer que vous avez pris en considération tous les mots (même/surtout les adjectifs !)
10 minutes
Relecture du texte pour commencer à faire le lien entre le texte et les questions posées5 minutes
Repérages dans le texte :
– Des éléments lexicaux pertinents à l’étude
– Des éléments grammaticaux pertinents à l’étude
– Des éléments stylistiques pertinents à l’étude
– De l’atmosphère générale et des registres littéraires
Établissement du plan de chacune des parties (sans rédiger !)
30 minutes
Rédaction au brouillon de l’introduction (présentation du texte, problématique, annonce du plan) et de la conclusion (réponse à la problématique et rappel des conclusions partielles)10 minutes
Rédaction au propre :
– de l’introduction ;  
– deux parties ;
– de la conclusion

3 minutes
2 x 20 minutes
2 minutes
Dès que possible, en cours d’écriture (à la fin de chaque partie), relire le travail en vérifiant :
– accords sujets/verbes
– accords adjectifs/noms
– homophones (à/a ; c’est/s’est ; se/ce ; -er/-é)
– …
Le plus rapidement et efficacement possible

Devoir sur table de 4h

Voici un document que vous pouvez télécharger et qui vous propose un mode de répartition de votre temps de travail pour un devoir en 4h (pour une commentaire composé ou une dissertation).

Comprendre sa note en français

Voici un document qui vous permettra de mieux comprendre la note que vous obtenez lors des évaluations en classe de 2nde ou de 1ère en français, quand vous devez réfléchir et composer sur des textes ou des sujets de dissertation.

Les valeurs sont données à titre indicatif et l’amplitude à l’intérieur de la « fourchette » varie en fonction de la qualité d’expression et de la pertinence du propos. Il est évident que de trop nombreuses fautes, qu’elles soient de grammaire ou d’orthographe, ruinent tout propos, fût-il brillantissime !

NoteCommentaires et conseils
0,5-4/20Travail hors-sujet
La question et/ou le texte a/ont été mal lu(e/s) et votre travail ne correspond pas du tout à ce qui est attendu.
Pour progresser :
–                Apprendre systématiquement les leçons (registres littéraires, valeurs des temps, figures de style…) et reprendre ce qui a été fait au collège (grammaire, orthographe, conjugaison).
–                Lire plusieurs fois le texte (3 ou 4 fois) pour être capable de voir le lien qu’il y a entre chaque idée et chaque élément qui le composent.
–                Lire plusieurs fois et dans leur ensemble les questions pour comprendre la logique du questionnement.
–                En dissertation (lycée), lire la question attentivement, s’assurer d’avoir compris tous les mots du sujet et de bien comprendre la relation qu’il y a entre les différentes notions.
En commentaire de texte, bien établir le lien entre le texte et les registres littéraires. À la maison, le travail avec dictionnaire est indispensable pour s’assurer d’une parfaite compréhension du texte et des questions.
5-8/20Travail trop superficiel
Le texte est globalement compris mais les réponses restent trop évasives, manquent de précision. Le travail a peu (pas du tout) de structure : répétition d’idées, sauts du coq à l’âne sans transitions). Aucun ou trop peu d’exemples viennent étayer l’argumentation.
Pour progresser :
–                Travailler plus longtemps au brouillon. Établir un plan de travail précis et cohérent. Les idées doivent s’enchaîner logiquement et sans redites.
–                Toujours associer, dans vos arguments, le fond et la forme. Un travail exclusif sur le fond aboutira toujours à une paraphrase plus ou moins heureuse, un travail exclusif sur la forme n’a aucun intérêt parce qu’il ne permet pas de mettre le texte en valeur et se résume en général à une liste de remarques (« il y a… », « on trouve… »).
–                Chacun de vos arguments doit être assorti d’un exemple précisément détaillé (citation commentée en lien avec l’argument en commentaire composé ; exemple littéraire/cinématographique précis et commenté dans la dissertation).
–                Utilisez, en plus de vos connaissances personnelles, les textes étudiés durant votre scolarité comme exemples dans la dissertation.
Ne pensez pas que votre lecteur/correcteur sait ce que vous avez en tête, il/elle ne le sait pas !
9-12/20Travail correct
Votre travail est honorable mais vous êtes resté(e) à la surface des choses sans approfondir vos arguments ni suffisamment expliquer les exemples que vous avancez.
Pour progresser :
–                Essayer systématiquement de pousser votre réflexion un cran plus loin (posez-vous pour chaque argument la question « et alors ? Qu’est-ce que ce que je viens de dire apporte à la compréhension du texte »).
–                Approfondir le lien entre le fond et la forme dans le texte que vous étudiez.
Analyser les faits grammaticaux, stylistiques, rythmiques du texte en plus de la simple analyse lexicale (les mots sont importants, mais les tournures peu habituelles, les figures de style, les singularités du texte le sont aussi et il ne faut pas les négliger).
13-16/20Travail tout à fait honnête
Vous avez répondu aux attentes « scolaires » de l’exercice et avez rempli votre part du contrat.
Pour progresser :
–                Travailler votre style : écriture plus dense (plus d’idées moins de mots).
–                Soyez d’une rigueur martiale tout en restant plaisant à lire
–                N’hésitez pas à employer un vocabulaire plus recherché, techniquement plus précis (cela aidera à densifier votre écrit).
Oser briller ! Montrez que vous savez des choses et que vous êtes capables de mobiliser toutes vos connaissances à bon escient.
<17/20Excellent travail
En plus de répondre à la question posée, vous montrez que vous maîtrisez parfaitement la langue et le vocabulaire technique et faites preuve d’une bonne culture générale.
Pour progresser :
A ce niveau vous savez ce qu’il vous reste à faire pour progresser et vous commencez à savoir que vous ne savez rien !

Méthode : Introduction et conclusion

Que ce soit à l’écrit ou à l’oral, les phases d’introduction et de conclusions sont déterminantes et doivent, à ce titre, faire l’objet d’une attention toute particulière. En effet, ce sont la première et la dernière choses que votre correcteur/lecteur lira de vous et vous devez faire bonne impression en commençant votre travail et le terminer sur une note positive aussi.

Introduction :

L’introduction est le lieu de la rencontre entre vous et votre correcteur/lecteur ; il s’agit de la soigner, comme vous soigneriez une première rencontre avec une personne physique. Cette rencontre doit donner envie à votre lecteur d’aller plus loin dans la lecture de votre travail. Pour cela elle doit présenter le sujet aussi clairement que possible en évitant à tout prix les considérations généralisantes (fausses de surcroît) qui ne permettent pas de rentrer immédiatement dans le sujet. Les amorces du genre « de tous temps les hommes ont… » est à bannir absolument, rien ne saurait être plus faux (à moins que vous ne puissiez prouver que vous avez étudié l’ensemble des sociétés humaines sous toutes les latitudes de la planète depuis l’apparition de l’humanité – je doute que l’entreprise soit même envisageable).

L’introduction est composée obligatoirement de trois éléments qui ne forment qu’un seul et unique paragraphe.

Le premier élément diffère un peu selon que vous devez conduire un commentaire de texte (1a) ou une dissertation (1b), les autres (2 et 3) sont les mêmes pour les deux exercices.

1a) Dans le cadre d’un commentaire de texte, il faut en premier lieu présenter le texte : par qui et quand a-t-il été écrit (« Ce poème est extrait de …, écrit par… en …« ). Si vous décidez de donner des détails biographiques sur l’auteur, ne mentionnez que les éléments qui apportent un éclairage sur le texte que vous allez étudier. Il est par exemple inutile de mentionner la mort de Léopoldine Hugo (la fille de Victor Hugo) pour commenter un texte des Châtiments qui est entièrement centré sur son opposition à Napoléon III et de même il est inutile de mentionner Napoléon III pour commenter un texte des Contemplations qui sont consacrées au travail de deuil de V. H. suite à la mort de sa fille. Vous devez aussi proposer un rapide résumé du texte qui met en évidence votre compréhension du texte et en fait ressortir les éléments saillants que vous allez commenter dans votre travail.

1b) Dans le cadre d’une dissertation, on attend que vous analysiez les mots du sujet : quels sont les différents sens des termes du sujet et quelles questions se posent suite à leur association dans le libellé du sujet.

2) Problématique : la problématique est la question à laquelle votre travail va tâcher de répondre. Le texte, si vous avez un texte à commenter, est une énigme que vous devez tenter de résoudre. Ce que vous devez trouver est ce qui fait la spécificité, la singularité de ce texte précis. Il faut être capable de voir à quel(s) mouvement(s) littéraire(s) il se rattache et comment l’auteur traite ce(s) mouvement(s) de façon unique (pas comme ses contemporains et pas comme dans les autres textes de ce même auteur).

3) Annonce du plan. Cette annonce doit permettre, en deux ou trois étapes, d’apporter une réponse à la question posée. Ces parties doivent se suivre logiquement et aller des éléments les plus simples pour aller vers les plus complexes. L’annonce du plan doit être la plus claire possible. Vous pouvez opter pour la présentation suivante « dans un premier temps nous verrons que… , puis dans un deuxième temps… et enfin dans un troisième temps…« . Ne craignez pas d’être « lourds » dans votre annonce, cela aidera le lecteur à suivre votre raisonnement. Il n’est pas nécessaire d’annoncer les sous-partie dans l’annonce du plan, tenez-vous en aux titres des parties.

Au sujet de la phrase d’amorce : cette phrase est extrêmement complexe à trouver et à rédiger. En temps limité vous n’avez pas de temps à perdre à en chercher une. Si vous avez un éclair de génie (rare !) faites, mais sinon abstenez-vous et passez directement à l’analyse du sujet. Mieux vaux une entrée en matière un peu sèche et directe qu’une mauvaise entrée en matière !

Conclusion :

La conclusion est aussi importante que l’introduction en ce sens que c’est la dernière chose que votre lecteur gardera en mémoire. Elle se doit donc aussi d’être la plus claire et simple possible. Elle se compose de deux éléments dont seul le premier est indispensable. Comme l’introduction, elle est composé en un seul et unique paragraphe.

1) Réponse claire, précise et sans ambiguïté à la problématique. Votre problématique était une question, répondez-y simplement en rappelant les différentes conclusions de chacune de vos parties : « Au terme de cette étude nous avons montré que… parce que [I], [II] et [III] » (« [I], [II] et [III] » étant les conclusions de chaque partie). Ce récapitulatif permet à votre lecteur, sans avoir à relire votre travail, de se remémorer les étapes de votre réflexion. Attention, il est hors de question d’ajouter de nouveaux éléments à la réflexion à ce stade du travail : n’évoquez que des choses que vous avez dites clairement précédemment.

2) Une ouverture éventuellement. Il s’agit là de montrer, si vous le pouvez/savez, comment ce texte, dans le cadre d’un commentaire, s’inscrit dans un ensemble plus vaste (le recueil, le roman dont le texte est extrait, par exemple ou, pour une dissertation, dans quelle mesure ce que vous avez démontré peut s’entendre pour d’autres formes artistiques. Mais, cette étape n’est pas exigible à votre niveau et il vaut mieux laisser votre lecteur sur une impression positive avec une réponse claire à la problématique, que de faire du zèle et proposer une ouverture qui ruinera tous vos efforts.

Français – Méthodes

Voici les méthodes pour les trois principaux exercices auxquels vous pouvez être soumis lors des épreuves de cette année : à l’écrit, le commentaire composé & la dissertation, et à l’oral, l’explication linéaire.

Pour les méthodes, il y a sur internet de très bonnes vidéos qui peuvent vous aider à mieux comprendre, pas à pas, comment défricher un sujet de dissertation ou lire un texte en vue d’un commentaire composé, n’hésitez pas à les regarder et à essayer, sur les sujets que je vous soumets en bas de cette page, de les mettre en œuvre.

Il est bien évident que nous reviendrons sur chacun de ces exercices au fil de l’année, durant nos séances de cours.

Le commentaire linéaire (oral du bac)

Ce que n’est pas le commentaire linéaire

  • une suite de remarques faites au fil du texte (relevé de figures de style, de points de grammaire, de remarques de vocabulaire) ;
  • une succession de remarques sur la vie de l’auteur, le mouvement artistique dans lequel s’inscrit l’œuvre/le passage étudié(e) ;
  • une traduction du texte (ce serait une paraphrase aussi inutile qu’ennuyeuse).

Ce qu’est le commentaire linéaire

  • Un ensemble de remarques organisées selon la progression du texte ;
  • Ces remarques permettent d’apporter une réponse à la question posée en problématique et qui permet de faire le lien entre le passage étudié (ou le poème étudié) et l’ensemble de l’œuvre et/ou son contexte d’écriture ;
  • Ces remarques suivent l’ordre du texte (d’où le nom d’explication linéaire).

Comment procéder ?

1) S’assurer de la compréhension littérale du texte

2) Trouver la progression du texte – Quelles sont les différentes parties du texte, ses sous-parties :

  • Regarder la structure matérielle du texte : strophes, paragraphes ;
  • Chercher les liens logiques et/ou temporels (conjonctions de coordination, adverbes de temps) ;
  • Chercher s’il y a des changements de rythme (différence dans la longueur des vers, des phrases, par exemple).

3) Analyser l’écriture au service du sens

  • Chaque remarque doit être reliée au sens général du texte et à la problématique en particulier ;
  • Alternez les remarques relatives au vocabulaire, à la grammaire, au style, les remarques générales et celles de détail ;
  • Indiquez les éléments qui ont un écho ailleurs dans le texte ou dans l’œuvre intégrale.