La prise de notes et la restitution des notes

La prise de notes

Que ce soit pour garder une trace d’un cours ou d’une lecture, il est nécessaire de prendre des notes. En effet, le cerveau humain n’est pas en mesure de fixer de façon pérenne une information si elle n’est pas réutilisée régulièrement.

Les méthodes de prise de notes sont multiples et c’est à chacun d’entre nous de trouver sa façon de faire qui dépend d’une part de la capacité de mémorisation et de la structure intellectuelle de chacun. Il ne saurait donc y avoir de formule unique valable pour toutes et tous.

Je vous propose ci-après deux méthodes (vous trouverez les outils numériques qu’il est possible d’employer pour les mettre en œuvre sur le site suivant, si vous le souhaitez, mais tout est parfaitement faisable à la main, c’est même mieux).

  • Méthode par puces (“bullet points”)

Il s’agit d’une méthode qui place chacun des éléments de l’exposé les uns sous les autres et l’ensemble est hiérarchisé au moyen de puces (signes dactylographiques), les éléments les plus importants (grandes parties) sont contre la marge et les éléments de moindre importance s’en écartent. Il est bon d’attribuer une puce différente à chaque niveau hiérarchique. On peut aussi varier les couleurs, si cela convient.

Exemple de prise de notes sur la biographie de Montaigne.

Il est inutile de rédiger ces notes, ce ne sont que des « accroches » qui servent à ancrer des éléments à mémoriser, une fois ces éléments en tête, on peut redévelopper le propos.

  • Méthode dite “Cornell” (université des États-Unis) (modèle vierge)

Dans ce cas-là, la fiche est divisée en 4 parties. Le cartouche supérieur permet de savoir d’un coup d’œil de quoi il s’agit. On y note la date de rédaction de la fiche (pour pouvoir la classer efficacement et la compléter éventuellement), le titre (ce dont elle parle) et, dans le cas de la lecture d’un texte, le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre (particulièrement intéressant pour les lectures cursives).

Les deux colonnes centrales servent à la prise de note à proprement parler. Dans la colonne de droite notez les éléments importants du cours/du texte lu. Dans celle de gauche reportez les termes clés et les différentes questions que l’on pourrait vous poser sur ce cours/ce texte.

Le cartouche inférieur sert à faire la synthèse de l’ensemble, les choses à retenir absolument.

Exemple de prise de notes sur la biographie de Montaigne en utilisant la méthode Cornell.

Restituer/Reprendre des notes

Le travail de la prise de notes ne s’arrête pas au cours, il faut ensuite reprendre ces documents pour les clarifier, les expliciter un peu. Cela peut passer par une reprise, sous la même forme, des notes prises sur un nouveau document qui sera plus clair parce que vous ne serez plus dans l’urgence d’une saisie durant le cours. Mais vous pouvez aussi remanier la forme, par exemple, d’une carte mentale (aussi nommée « carte heuristique » ou « mind-map »).

Il s’agit là de placer l’idée principale au centre d’un schéma et de « rayonner à partir de cette idée vers celles qui lui sont immédiatement rattachées. On peut alors préciser chacune des idées en une sous-idée systématiquement rattachée à la précédente. Pour restituer le raisonnement, il suffit de suivre les fils qui réunissent les bulles entre elles et développer l’argumentaire. Il est évident que l’on peut développer autant que nécessaire chacun des points en fonction des connaissances acquises, à acquérir ou de leur complexité.

Carte heuristique présentant la biographie de Montaigne.

Le travail avec des cartes mentales peut aussi, si vous parvenez à vous familiariser avec cet outil, et s’il convient à votre tournure d’esprit, être parfaitement utile pour une préparation de plan de commentaire de texte, de dissertation ou de présentation orale. Dans ce cas, au centre se place le sujet, et chacun des points qui lui sont immédiatement reliés constituent les grandes parties et les niveaux immédiatement inférieurs les sous-parties.

Ficher les textes de l’oral

Pour vous préparer à l’épreuve orale du bac (et aussi la dissertation à l’écrit), il est nécessaire que vous puissiez revoir rapidement les textes étudiés afin de pourvoir en faire le commentaire le plus efficace possible le jour de l’oral.

Pour ce faire, une des solutions est de « ficher » ces textes.

Les éléments qui doivent nécessairement apparaître sont les suivants :

  • Auteur et titre de l’extrait
  • Origine de l’extrait (titre de l’ouvrage dont il est issu et sa date de composition)
  • Contextualisation – attention, ne mentionner que les éléments pertinents pour la compréhension du passage :
    • éléments de biographie de l’auteur
    • éléments d’histoire
    • éléments d’histoire littéraire (mouvement[s] littéraire[s] au[x]quel[s] l’auteur se rattache ou est associé)
    • situation du texte dans l’œuvre (ce qui s’est produit avant et qui éclaire le passage étudié)
  • Structure du passage : les différentes sous-parties du texte
  • Explication de quelques éléments notables (vocabulaire, grammaire, style) de chaque passage susceptible d’éclairer le sens de chaque partie et de mettre en lumière le lien qui existe entre chacune.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, employer la fiche de révision suivante :

Phrases simples et phrases complexes – Les propositions

Définitions des notions de base :

Phrase : Une phrase est un groupe de mots organisés les uns avec les autres qui a pour but de porter un sens. Elle commence par une majuscule et se termine par une ponctuation forte (point, point d’exclamation, point d’interrogation).

Proposition : Une proposition est un groupe de mots organisés autour d’un verbe conjugué. Il y a autant de propositions que de verbes conjugués dans la phrase.

Conjonctions de coordination : nature de mots invariables qui servent à relier deux propositions. Les conjonctions de coordinations les plus fréquentes sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

Conjonctions de subordination : nature de mots invariables qui servent à relier deux propositions en plaçant une des deux sous la dépendance de l’autre (la proposition subordonnée est incompréhensible sans la principale). Les conjonctions de subordination les plus fréquentes sont : parce que, puisque, de sorte/pour/afin que, comme, si.

Pronoms relatifs : nature de mots variables qui remplacent, dans une proposition subordonnée relative, un mot (antécédent) de la proposition principale. Les pronoms relatifs les plus fréquents sont : qui, que, quoi, dont, où, auquel, à laquelle, duquel, de laquelle, auxquels, desquels.

Les différents types de propositions. Chaque type de proposition peut se définir de deux façons, un « théorème » et sa « réciproque ».

Proposition indépendante :

  1. On appelle proposition indépendante une proposition centrée autour d’un seul verbe conjugué.
  2. Si une proposition n’a qu’un seul verbe conjugué alors c’est une proposition indépendante.

Propositions juxtaposées :

  1. On appelle propositions juxtaposées deux (ou plus) propositions séparées par une ponctuation faible (virgule, point-virgule, deux-points).
  2. Si deux (ou plus) propositions sont séparées par une ponctuation faible (virgule, point-virgule, deux-points) alors ce sont des propositions juxtaposées.

Propositions coordonnées :

  1. On appelle propositions coordonnées deux (ou plus) propositions séparées par une conjonction de coordination.
  2. Si deux (ou plus) propositions sont séparées par une conjonction de coordination alors ce sont des propositions coordonnées.

Propositions subordonnées :

  1. On appelle propositions subordonnées deux (ou plus) propositions séparées par une conjonction de subordination ou un pronom relatif.
  2. Si deux (ou plus) propositions sont séparées par une conjonction de subordination ou un pronom relatif alors ce sont des propositions subordonnées.

Exercice : Lisez le texte des lignes 555 à 592 de l’essai « Des Coches » de Montaigne (de « En suivant les côtes » jusqu’à « ces peuples en enfance » – dans l’édition sur laquelle nous étudions le texte). Relevez ensuite :

  1. Une proposition indépendante
  2. Deux propositions juxtaposées
  3. Deux propositions coordonnées
  4. Deux propositions subordonnées

Puis, transformer les propositions juxtaposées en propositions coordonnées et ensuite subordonnées.

Propositions d’organisation du temps de travail pour une épreuve en temps limité (110 minutes et 4h)

Vous trouverez ci-après deux propositions de répartition de votre temps pour un travail sur table de 2h et 4h.

Devoir sur table de 2h (110 minutes au lycée)

Un travail en temps limité est une double épreuve : une épreuve évidemment intellectuelle (et parfois physique) mais aussi une épreuve contre le temps. Il faut, pour espérer réussir à boucler le travail à faire dans le temps imparti, savoir quoi faire à quel moment dans ce temps extrêmement contraint.

Cela suppose, évidemment que l’élève ait à sa disposition, sous son nez, une montre [non connectée évidemment !] ; le surveillant de salle n’a pas vocation à se transformer en horloge parlante !

Voici une sorte de « chemin de fer » qui vous donne quelques indications quant à la façon d’organiser ce temps.

Travail à faireTemps consacré
Deux premières lectures du texte pour le découvrir (1) et s’assurer de l’avoir compris (2)10 minutes
Lecture de la problématique et des points à étudier
Analyse des questions = s’assurer que vous avez pris en considération tous les mots (même/surtout les adjectifs !)
10 minutes
Relecture du texte pour commencer à faire le lien entre le texte et les questions posées5 minutes
Repérages dans le texte :
– Des éléments lexicaux pertinents à l’étude
– Des éléments grammaticaux pertinents à l’étude
– Des éléments stylistiques pertinents à l’étude
– De l’atmosphère générale et des registres littéraires
Établissement du plan de chacune des parties (sans rédiger !)
30 minutes
Rédaction au brouillon de l’introduction (présentation du texte, problématique, annonce du plan) et de la conclusion (réponse à la problématique et rappel des conclusions partielles)10 minutes
Rédaction au propre :
– de l’introduction ;  
– deux parties ;
– de la conclusion

3 minutes
2 x 20 minutes
2 minutes
Dès que possible, en cours d’écriture (à la fin de chaque partie), relire le travail en vérifiant :
– accords sujets/verbes
– accords adjectifs/noms
– homophones (à/a ; c’est/s’est ; se/ce ; -er/-é)
– …
Le plus rapidement et efficacement possible

Devoir sur table de 4h

Voici un document que vous pouvez télécharger et qui vous propose un mode de répartition de votre temps de travail pour un devoir en 4h (pour une commentaire composé ou une dissertation).

Comprendre sa note en français

Voici un document qui vous permettra de mieux comprendre la note que vous obtenez lors des évaluations en classe de 2nde ou de 1ère en français, quand vous devez réfléchir et composer sur des textes ou des sujets de dissertation.

Les valeurs sont données à titre indicatif et l’amplitude à l’intérieur de la « fourchette » varie en fonction de la qualité d’expression et de la pertinence du propos. Il est évident que de trop nombreuses fautes, qu’elles soient de grammaire ou d’orthographe, ruinent tout propos, fût-il brillantissime !

NoteCommentaires et conseils
0,5-4/20Travail hors-sujet
La question et/ou le texte a/ont été mal lu(e/s) et votre travail ne correspond pas du tout à ce qui est attendu.
Pour progresser :
–                Apprendre systématiquement les leçons (registres littéraires, valeurs des temps, figures de style…) et reprendre ce qui a été fait au collège (grammaire, orthographe, conjugaison).
–                Lire plusieurs fois le texte (3 ou 4 fois) pour être capable de voir le lien qu’il y a entre chaque idée et chaque élément qui le composent.
–                Lire plusieurs fois et dans leur ensemble les questions pour comprendre la logique du questionnement.
–                En dissertation (lycée), lire la question attentivement, s’assurer d’avoir compris tous les mots du sujet et de bien comprendre la relation qu’il y a entre les différentes notions.
En commentaire de texte, bien établir le lien entre le texte et les registres littéraires. À la maison, le travail avec dictionnaire est indispensable pour s’assurer d’une parfaite compréhension du texte et des questions.
5-8/20Travail trop superficiel
Le texte est globalement compris mais les réponses restent trop évasives, manquent de précision. Le travail a peu (pas du tout) de structure : répétition d’idées, sauts du coq à l’âne sans transitions). Aucun ou trop peu d’exemples viennent étayer l’argumentation.
Pour progresser :
–                Travailler plus longtemps au brouillon. Établir un plan de travail précis et cohérent. Les idées doivent s’enchaîner logiquement et sans redites.
–                Toujours associer, dans vos arguments, le fond et la forme. Un travail exclusif sur le fond aboutira toujours à une paraphrase plus ou moins heureuse, un travail exclusif sur la forme n’a aucun intérêt parce qu’il ne permet pas de mettre le texte en valeur et se résume en général à une liste de remarques (« il y a… », « on trouve… »).
–                Chacun de vos arguments doit être assorti d’un exemple précisément détaillé (citation commentée en lien avec l’argument en commentaire composé ; exemple littéraire/cinématographique précis et commenté dans la dissertation).
–                Utilisez, en plus de vos connaissances personnelles, les textes étudiés durant votre scolarité comme exemples dans la dissertation.
Ne pensez pas que votre lecteur/correcteur sait ce que vous avez en tête, il/elle ne le sait pas !
9-12/20Travail correct
Votre travail est honorable mais vous êtes resté(e) à la surface des choses sans approfondir vos arguments ni suffisamment expliquer les exemples que vous avancez.
Pour progresser :
–                Essayer systématiquement de pousser votre réflexion un cran plus loin (posez-vous pour chaque argument la question « et alors ? Qu’est-ce que ce que je viens de dire apporte à la compréhension du texte »).
–                Approfondir le lien entre le fond et la forme dans le texte que vous étudiez.
Analyser les faits grammaticaux, stylistiques, rythmiques du texte en plus de la simple analyse lexicale (les mots sont importants, mais les tournures peu habituelles, les figures de style, les singularités du texte le sont aussi et il ne faut pas les négliger).
13-16/20Travail tout à fait honnête
Vous avez répondu aux attentes « scolaires » de l’exercice et avez rempli votre part du contrat.
Pour progresser :
–                Travailler votre style : écriture plus dense (plus d’idées moins de mots).
–                Soyez d’une rigueur martiale tout en restant plaisant à lire
–                N’hésitez pas à employer un vocabulaire plus recherché, techniquement plus précis (cela aidera à densifier votre écrit).
Oser briller ! Montrez que vous savez des choses et que vous êtes capables de mobiliser toutes vos connaissances à bon escient.
<17/20Excellent travail
En plus de répondre à la question posée, vous montrez que vous maîtrisez parfaitement la langue et le vocabulaire technique et faites preuve d’une bonne culture générale.
Pour progresser :
A ce niveau vous savez ce qu’il vous reste à faire pour progresser et vous commencez à savoir que vous ne savez rien !

Méthode : Introduction et conclusion

Que ce soit à l’écrit ou à l’oral, les phases d’introduction et de conclusions sont déterminantes et doivent, à ce titre, faire l’objet d’une attention toute particulière. En effet, ce sont la première et la dernière choses que votre correcteur/lecteur lira de vous et vous devez faire bonne impression en commençant votre travail et le terminer sur une note positive aussi.

Introduction :

L’introduction est le lieu de la rencontre entre vous et votre correcteur/lecteur ; il s’agit de la soigner, comme vous soigneriez une première rencontre avec une personne physique. Cette rencontre doit donner envie à votre lecteur d’aller plus loin dans la lecture de votre travail. Pour cela elle doit présenter le sujet aussi clairement que possible en évitant à tout prix les considérations généralisantes (fausses de surcroît) qui ne permettent pas de rentrer immédiatement dans le sujet. Les amorces du genre « de tous temps les hommes ont… » est à bannir absolument, rien ne saurait être plus faux (à moins que vous ne puissiez prouver que vous avez étudié l’ensemble des sociétés humaines sous toutes les latitudes de la planète depuis l’apparition de l’humanité – je doute que l’entreprise soit même envisageable).

L’introduction est composée obligatoirement de trois éléments qui ne forment qu’un seul et unique paragraphe.

Le premier élément diffère un peu selon que vous devez conduire un commentaire de texte (1a) ou une dissertation (1b), les autres (2 et 3) sont les mêmes pour les deux exercices.

1a) Dans le cadre d’un commentaire de texte, il faut en premier lieu présenter le texte : par qui et quand a-t-il été écrit (« Ce poème est extrait de …, écrit par… en …« ). Si vous décidez de donner des détails biographiques sur l’auteur, ne mentionnez que les éléments qui apportent un éclairage sur le texte que vous allez étudier. Il est par exemple inutile de mentionner la mort de Léopoldine Hugo (la fille de Victor Hugo) pour commenter un texte des Châtiments qui est entièrement centré sur son opposition à Napoléon III et de même il est inutile de mentionner Napoléon III pour commenter un texte des Contemplations qui sont consacrées au travail de deuil de V. H. suite à la mort de sa fille. Vous devez aussi proposer un rapide résumé du texte qui met en évidence votre compréhension du texte et en fait ressortir les éléments saillants que vous allez commenter dans votre travail.

1b) Dans le cadre d’une dissertation, on attend que vous analysiez les mots du sujet : quels sont les différents sens des termes du sujet et quelles questions se posent suite à leur association dans le libellé du sujet.

2) Problématique : la problématique est la question à laquelle votre travail va tâcher de répondre. Le texte, si vous avez un texte à commenter, est une énigme que vous devez tenter de résoudre. Ce que vous devez trouver est ce qui fait la spécificité, la singularité de ce texte précis. Il faut être capable de voir à quel(s) mouvement(s) littéraire(s) il se rattache et comment l’auteur traite ce(s) mouvement(s) de façon unique (pas comme ses contemporains et pas comme dans les autres textes de ce même auteur).

3) Annonce du plan. Cette annonce doit permettre, en deux ou trois étapes, d’apporter une réponse à la question posée. Ces parties doivent se suivre logiquement et aller des éléments les plus simples pour aller vers les plus complexes. L’annonce du plan doit être la plus claire possible. Vous pouvez opter pour la présentation suivante « dans un premier temps nous verrons que… , puis dans un deuxième temps… et enfin dans un troisième temps…« . Ne craignez pas d’être « lourds » dans votre annonce, cela aidera le lecteur à suivre votre raisonnement. Il n’est pas nécessaire d’annoncer les sous-partie dans l’annonce du plan, tenez-vous en aux titres des parties.

Au sujet de la phrase d’amorce : cette phrase est extrêmement complexe à trouver et à rédiger. En temps limité vous n’avez pas de temps à perdre à en chercher une. Si vous avez un éclair de génie (rare !) faites, mais sinon abstenez-vous et passez directement à l’analyse du sujet. Mieux vaux une entrée en matière un peu sèche et directe qu’une mauvaise entrée en matière !

Conclusion :

La conclusion est aussi importante que l’introduction en ce sens que c’est la dernière chose que votre lecteur gardera en mémoire. Elle se doit donc aussi d’être la plus claire et simple possible. Elle se compose de deux éléments dont seul le premier est indispensable. Comme l’introduction, elle est composé en un seul et unique paragraphe.

1) Réponse claire, précise et sans ambiguïté à la problématique. Votre problématique était une question, répondez-y simplement en rappelant les différentes conclusions de chacune de vos parties : « Au terme de cette étude nous avons montré que… parce que [I], [II] et [III] » (« [I], [II] et [III] » étant les conclusions de chaque partie). Ce récapitulatif permet à votre lecteur, sans avoir à relire votre travail, de se remémorer les étapes de votre réflexion. Attention, il est hors de question d’ajouter de nouveaux éléments à la réflexion à ce stade du travail : n’évoquez que des choses que vous avez dites clairement précédemment.

2) Une ouverture éventuellement. Il s’agit là de montrer, si vous le pouvez/savez, comment ce texte, dans le cadre d’un commentaire, s’inscrit dans un ensemble plus vaste (le recueil, le roman dont le texte est extrait, par exemple ou, pour une dissertation, dans quelle mesure ce que vous avez démontré peut s’entendre pour d’autres formes artistiques. Mais, cette étape n’est pas exigible à votre niveau et il vaut mieux laisser votre lecteur sur une impression positive avec une réponse claire à la problématique, que de faire du zèle et proposer une ouverture qui ruinera tous vos efforts.

L’expression de la condition (proposition subordonnée circonstancielle d’hypothèse)

Le français possède trois façons de présenter une séquence conditionnelle (= qui pose une condition) selon le caractère rempli ou non de la condition, dans le présent, le futur ou le passé.

Comparez les exemples suivants :

 ExemplesStructure grammaticale
1(Si j’ai de l’argent), [j’achèterai un cheval](si + ind. présent) , [ind. futur]
2(Si j’avais de l’argent), [j’achèterais un cheval](si + ind. imparfait) , [ind. conditionnel présent]
3(Si j’avais eu de l’argent), [j’aurais acheté un cheval](si + ind. plus-que-parfait) , [ind. cond. passé]

La première proposition (« si… ») est la proposition subordonnée circonstancielle d’hypothèse, la seconde, après la virgule, est la proposition principale de la phrase. L’ordre des deux propositions peut être inversé.

En termes de sens :

  • l’exemple 1 signifie que j’ai effectivement de l’argent et que j’ai l’intention ferme d’acheter un cheval
  • l’exemple 2 signifie qu’au moment où je parle, je n’ai pas d’argent et suis donc dans l’incapacité d’acheter un cheval, nonobstant mon envie.
  • l’exemple 3 signifie que je parle d’un moment passéj’ai voulu acheté un cheval, mais que j’ai dû renoncer à ce projet faute d’argent.

Grammaticalement parlant, chacune de ces trois modalités à un nom particulier :

  1. Éventuel
  2. Irréel du présent
  3. Irréel du passé

Remarques :

Pour ce qui est des temps, il faut bien faire attention au fait que certains d’entre eux ne sont pas employés avec leur sens temporel.

Dans la phrase 2, l’imparfait ne fait pas référence à un moment du passé, mais bien au présent de l’énonciation (= au moment où l’on parle).

Il en va de même pour le conditionnel présent de cette même phrase qui n’exprime pas un futur dans le passé, mais possède ici sa pleine valeur conditionnelle (= condition non remplie).

Dans ces cas, l’imparfait, comme le conditionnel, sont dits « modaux » : « imparfait modal » et « conditionnel modal », pour noter clairement que ce n’est pas leur valeur temporelle qui est en jeu. C’est la même chose dans la phrase 3, le plus-que-parfait est modal, de même que le conditionnel passé.

Exercices

Exercice 1

  1. Délimiter les subordonnées circonstancielles d’hypothèse par des crochets droits […]
  2. Souligner, dans la proposition principale, le verbe dont dépend la subordonnée
  3. Entourer la forme verbale correcte parmi celles proposées
  4. Identifier la modalité de la condition (éventuel, irréel du présent ou irréel du passé)
  • Si tu n’allais / iras / irais pas à la bibliothèque tout de suite, nous pourrions jouer aux échecs.
  • Tu ne récolteras rien, si tu n’as / avais / auras / aurais rien semé.
  • Si j’ai / avais / aurai / aurais pelleté la neige de l’escalier, le facteur ne serait pas tombé.
  • Nous louerons une auto si les voyages en autobus te fatiguent / fatiguaient / fatigueront / fatigueraient.
  • Nous prendrons le sentier qui longe la falaise si tu n’as / avais / auras / aurais pas le vertige.
  • Il se mettra à bafouiller si vous lui posez / posiez / poserez / poseriez trop de questions.
  • Si tu achetais / achèteras / achèterais le journal et que tu le lisais / liras / lirais, tu verrais qu’on parle souvent de moi.

Exercice 2

  1. Délimiter les subordonnées circonstancielles d’hypothèse par des crochets droits […]
  2. Souligner, dans la proposition principale, le verbe dont dépend la subordonnée
  3. Conjuguer le verbe entre parenthèses au temps approprié
  • Si les poules (avoir) ……………………………………………… des dents, les œufs se vendraient plus chers.
  • Je lui achèterai des raisins si j’en (trouver) ……………………………………………… .
  • Si tu (ne pas faire) ……………………………………………… tout ce tapage, je n’aurais pas de problème avec mes voisins.
  • Si elle me (téléphoner) ………………………………………………, tu lui diras que je suis parti.
  • Si elle (pouvoir) ……………………………………………… dessiner toute la journée, elle le ferait.
  • Il s’ennuierait moins si on lui (acheter) ……………………………………………… une télé.
  • Si tu (pelleter) ……………………………………………… la neige à ce rythme, nous ne sommes pas près de pouvoir passer.
  • Il a dit qu’il viendrait avec nous si nous lui (payer) ……………………………………………… son voyage.
  • J’aurai une proposition intéressante à te faire si tu (vouloir) ……………………………………………… toujours travailler.

Français – Méthodes

Voici les méthodes pour les trois principaux exercices auxquels vous pouvez être soumis lors des épreuves de cette année : à l’écrit, le commentaire composé & la dissertation, et à l’oral, l’explication linéaire.

Pour les méthodes, il y a sur internet de très bonnes vidéos qui peuvent vous aider à mieux comprendre, pas à pas, comment défricher un sujet de dissertation ou lire un texte en vue d’un commentaire composé, n’hésitez pas à les regarder et à essayer, sur les sujets que je vous soumets en bas de cette page, de les mettre en œuvre.

Il est bien évident que nous reviendrons sur chacun de ces exercices au fil de l’année, durant nos séances de cours.

Le commentaire linéaire (oral du bac)

Ce que n’est pas le commentaire linéaire

  • une suite de remarques faites au fil du texte (relevé de figures de style, de points de grammaire, de remarques de vocabulaire) ;
  • une succession de remarques sur la vie de l’auteur, le mouvement artistique dans lequel s’inscrit l’œuvre/le passage étudié(e) ;
  • une traduction du texte (ce serait une paraphrase aussi inutile qu’ennuyeuse).

Ce qu’est le commentaire linéaire

  • Un ensemble de remarques organisées selon la progression du texte ;
  • Ces remarques permettent d’apporter une réponse à la question posée en problématique et qui permet de faire le lien entre le passage étudié (ou le poème étudié) et l’ensemble de l’œuvre et/ou son contexte d’écriture ;
  • Ces remarques suivent l’ordre du texte (d’où le nom d’explication linéaire).

Comment procéder ?

1) S’assurer de la compréhension littérale du texte

2) Trouver la progression du texte – Quelles sont les différentes parties du texte, ses sous-parties :

  • Regarder la structure matérielle du texte : strophes, paragraphes ;
  • Chercher les liens logiques et/ou temporels (conjonctions de coordination, adverbes de temps) ;
  • Chercher s’il y a des changements de rythme (différence dans la longueur des vers, des phrases, par exemple).

3) Analyser l’écriture au service du sens

  • Chaque remarque doit être reliée au sens général du texte et à la problématique en particulier ;
  • Alternez les remarques relatives au vocabulaire, à la grammaire, au style, les remarques générales et celles de détail ;
  • Indiquez les éléments qui ont un écho ailleurs dans le texte ou dans l’œuvre intégrale.